En septembre 2013, j’ai été contactée par la maison Dior, secteur horlogerie, pour participer à un projet aussi inattendu qu’exigeant : intégrer une dentelle au cœur d’un modèle de montre de la collection Dior VIII Grand Bal.
S’en sont suivis plusieurs mois d’essais, de recherches et d’échanges passionnants avec les différentes équipes impliquées – ingénieurs, designers, techniciens, responsables en France et en Suisse. Les contraintes techniques étaient nombreuses, les exigences esthétiques élevées. Après de nombreux ajustements, nous avons abouti à une solution délicate et innovante : la création d’un tissage à partir d’un unique fil d’organsin de soie, issu de la maison Au Ver à Soie Paris, réalisé à l’aide d’un fuseau de dentellière.
Le succès rencontré par ce modèle a ouvert la voie à une nouvelle proposition encore plus audacieuse : travailler non plus avec de la soie, mais avec un fil d’or. Ce fut un véritable défi – un travail de précision extrême – mais le résultat fut à la hauteur des espérances.
Je garde un souvenir profondément marquant de cette aventure, qui s’est étendue de 2013 à 2019. Ce fut une période d’enrichissement, de rigueur, mais aussi de grande fierté. Travailler avec une maison aussi prestigieuse que Dior a été pour moi un honneur, une chance rare, et une belle reconnaissance du métier de dentellière à la main, souvent discret mais porteur d’un savoir-faire précieux.
Les étapes du remplissage du support
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